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Vient de paraître : « La confluence des mondes dans la poésie d’Olivier Barbarant »

Je viens de publier dans un collectif dirigé par Lia Kurts-Wöste sur le thème Monde(s) et poésie un article sur la poésie d'Olivier Barbarant. Celui-ci s'appuie sur une lecture attentive du poème "Missolonhi 2012" afin de montrer comment le poète articule l'expression toute personnelle du deuil avec une représentation transfigurée de Paris et de la Grèce, à travers des références culturelles et historiques.


Référence bibliographique :

« La confluence des mondes dans la poésie d’Olivier Barbarant. A propos de ‘Missolonhi 2012’ », in Monde(s) et poésie. Au cœur des sciences du langage et de la culture, édité par Lia Kurts-Wöste, Modernités, n°48, Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux, 2023, p. 179-194.


Introduction :

« Que[1] le monde est confus comment pourrait-on raconter / Cette émeute de songes et de mots que chaque instant remue / En nous […] ». Ces quelques vers extraits de « Missolonghi 2012 », l’une des Elégies étranglées[2], cernent l’une des principales spécificités de l’œuvre poétique d’Oliver Barbarant. En effet, sa poésie vise pour partie à tenter de « raconter » ce qui « remue » en chacun de soi, ce que chacun éprouve lorsqu’une émotion s’impose, sans que ni sa cause ni sa nature ne soient toujours nommables, identifiables, compréhensibles. Cet espace intérieur que le poète se propose d’explorer et, ce faisant, de construire par l’écriture, n’est toutefois pas « confus » en ceci qu’il serait embrouillé ou obscur, mais en cela qu’il se situe comme à la confusion des eaux, pour prendre une métaphore : là où la vie intérieure se mêle au monde extérieur, la sphère privée et intime au destin des nations, une émotion toute personnelle à une émotion collective. L’objectif de cet article sera de donner une idée de cette poétique, en proposant une lecture détaillée de « Missolonghi 2012 », laquelle permettra de montrer l’étroite interdépendance et la fructueuse collaboration que le texte instaure entre l’histoire personnelle et familiale du poète et l’histoire de la Grèce, le monde privé et le monde historico-politique, qu’il s’agisse de son actualité la plus récente, avec la crise économique et financière de 2007 et ses conséquences, ou d’événements plus anciens, comme la lutte pour l’indépendance au XIXe siècle ou celle contre la dictature des Colonels dans les années 1970 ; mais aussi de son histoire rêvée, telle que l’ont traduite la mythologie et les représentations culturelles qui sont usuellement associées à ce pays dans l’imaginaire occidental.

[1] Je remercie Olivier Barbarant pour ses remarques sur un premier état de ce texte. [2] Les citations sont toutes extraites de la version publiée dans Barbarant, 2013 (voir la bibliographie). « Missolonghi 2012 » se trouve aux pages 172-178 de cette réédition.


La suite du texte est accessible ci-dessous:

La confluence des mondes dans la poésie d'Olivier Barbarant par Jean-Michel Gouvard
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