Vient de paraître : "Arthur Rimbaud et le vers romantique" - Revue des Lettres modernes - n°5 - 2024
La Revue des Lettres modernes publie ce jour un numéro spécial dirigé par Adrien Cavallaro sur "Les Romantismes de Rimbaud". J'y participe avec un article intitulé "Arthur Rimbaud et le vers romantique".
Référence bibliographique :
Jean-Michel Gouvard, "Arthur Rimbaud et le vers romantique", in La revue des Lettres modernes - Les Romantismes de Rimbaud, édité par Adrien Cavallaro, n°5, 2024, Paris, Classiques Garnier, p. 35-48.
DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-16734-1.p.0035
Résumé :
Cet article se focalise sur l’alexandrin de Rimbaud dans ses tout premiers poèmes, afin de montrer en quoi certaines configurations autour de la césure et, en particulier, certains enjambements, sont caractéristiques des pratiques romantiques, telles qu’elles sont instanciées dans la première moitié du xixe siècle, voire dès la fin du xviiie chez André Chénier.
Mots clefs :
Alexandrin, métrique, versification, romantisme, modernité, poésie française.
Abstract :
This article focuses on Rimbaud’s very first poems, in the aim to show how some specific syntactic and prosodic features appearing around the caesura of the alexandrine are echoing writing practices inherited from French Romanticism of the first part of the 19th century, if not the end of the 18th.
Key words :
Alexandrine, metrics, versification, Romantism, modernity, French poetry.
Problématique :
Se proposer d’étudier le vers romantique d’Arthur Rimbaud peut paraître paradoxal de prime abord, entre autres parce que les études qui ont contribué à caractériser sa pratique du vers et de la strophe, et à le situer dans une histoire des formes poétiques au XIXe siècle, de Cornulier à Murat en passant par Bobillot et Gouvard , ont essentiellement mis l’accent sur la nouveauté et la modernité de son œuvre, en accord avec une conception progressiste de l’histoire en général, et de celle de la littérature en particulier – et avec la doxa rimbaldienne telle qu’elle s’est imposée depuis la seconde moitié du XXe siècle, laquelle a surtout prêté l’oreille à l’exhortation du poète aux semelles de vent à « être absolument moderne » qui clôt Une saison en enfer , et s’est focalisée sur cette « réalité rugueuse » qu’il disait vouloir « étreindre ». L’image d’un Rimbaud iconoclaste et avant-gardiste que la tradition exégétique tend ainsi à privilégier a pu parfois estomper le fait que le romantisme, lequel informe nécessairement les pratiques des auteurs nés entre la fin des années 1840 et le début des années 1860 que l’histoire littéraire associe usuellement au Parnasse et au Symbolisme, colore lui aussi la poésie du jeune poète ardennais et, entre autres, oriente sa facture du vers, en particulier dans les premiers poèmes qui nous sont parvenus, ainsi que cet article s’emploie à le démontrer.
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