Début du séminaire Samuel Beckett : Oh les beaux jours¸ Tous ceux qui tombent, La dernière bande
Le séminaire "Samuel Beckett", que je dirige chaque année à l'Université de Bordeaux Montaigne, débutera le jeudi 23 septembre. En voici l'argumentaire :
Oh les beaux jours¸ Tous ceux qui tombent et La dernière bande de Samuel Beckett, ou comment (ne pas) se souvenir du passé
Ce séminaire a pour objectif de faire découvrir le théâtre de Samuel Beckett à la charnière des années 1950-1960, à travers Tous ceux qui tombent (1957), La dernière bande (1958) et Oh les beaux jours (1961). Ces pièces problématisent chacune à leur façon la question, centrale chez l’auteur, du rapport au passé, en interrogeant le rôle que jouent les souvenirs et l’expérience dans la construction de soi – construction qui, chez Beckett, est plutôt une déconstruction, qui affecte tout autant l’individu et l’univers dans lequel il vit, que le texte littéraire qui les représente.
L’étude de Tous ceux qui tombent, La dernière bande et Oh les beaux jours permettra également de replacer ces pièces dans la dynamique propre à l’œuvre théâtrale de Samuel Beckett, laquelle s’étend de la seconde moitié des années 1940 au début des années 1980, et n’a cessé d’évoluer par ses techniques et ses procédés. Il peut donc être intéressant de lire ou de visionner En attendant Godot et Fin de partie, les deux autres pièces qui, avec Oh les beaux jours, sont les plus connues de l’auteur, mais aussi des titres plus tardifs, comme Pas moi, Catastrophe ou encore L’Impromptu de l’Ohio (disponibles sur Youtube, par exemple, mais aussi sur le site de l'INA: https://www.ina.fr).
De même, nous verrons que les pièces au programme traitent, sous une forme dramaturgique, de thèmes qui sont aussi au cœur de l’œuvre romanesque de Samuel Beckett, en particulier avec des textes comme L’Image, L’Innommable et Comment c’est, et qu’ils perdurent jusque dans ses dernières compositions, telles que Mal vu mal dit, Soubresauts ou Compagnie, lesquelles restent assez inclassables d’un point de vue générique, puisqu’elles oscillent entre roman, prose poétique et scénographie.
Il ne s’agit pas de lire toutes ses œuvres en sus de celles inscrites au programme (bien que cela ne soit pas interdit non plus), mais de choisir certaines d’entre elles, selon ses préférences, afin de réellement découvrir Beckett à l’occasion de ce séminaire.
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