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Vient de paraître : "Le poème en prose et l'art de la subversion : 'Le Spleen de Paris&

Je viens de publier un nouvel article sur Le Spleen de Paris de Charles Baudelaire : « Le poème en prose et l'art de la subversion : Le Spleen de Paris de Charles Baudelaire », in Kemal Feki et Moez Rebai (éds), Les Ecritures subversives. Modalités et enjeux, Paris, L'Harmattan, collection "Au cœur des textes", 2020, pp. 235-253.


L'article est accessible en suivant ce lien.


Résumé :

Le Spleen de Paris est considéré comme l’un des tout premiers recueils de poésie en prose de la littérature française, et le sous-titre Petits poëmes en prose tend à présenter le « genre » ou la « forme » ainsi désignée comme un référent établi, qui permettrait une catégorisation immédiate du recueil pour le lecteur contemporain de Baudelaire. Or, il n’en est rien car, contrairement à une idée un peu trop vite reçue, le « poème en prose », à la charnière des années 1850-1860, n’a aucun contour bien défini, que ce soit en tant que forme, à laquelle serait associée tel ou tel procédé de composition, ou en tant que genre ou catégorie esthétique. C’est, à l’époque, un mode d’expression qui n’a été employé que très ponctuellement par quelques auteurs, sans que l’on puisse observer de l’un à l’autre une quelconque unité dans les procédés et les intentions.

L’objectif de cet article est de montrer, à travers l’étude de diverses modalités de composition, que, si Baudelaire adopte le poème en prose pour écrire les textes qui seront réunis dans Le Spleen de Paris, c’est justement parce que ce mode d’expression demeure flou et marginal, « informe », au sens propre du terme, et qu’il s’adaptait ainsi idéalement aux intentions subversives qui sont sous-jacentes au projet même du recueil, et qui, d’un poème à l’autre, esquissent une critique à la fois virulente et amère de la société du Second Empire.

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